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Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/118

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NOTES ET IMPRESSIONS

mobile, les chiens seuls continuent leur vacarme. Il n’y a personne ? Mais voici pourtant qu’un pas léger fait gémir le gravier.

On vient.

Enfin… je vais voir cet intérieur qu’en imagination j’aime à rêver étrange.

Un bruit de clef, un grincement ; la porte de fer ne s’ouvre toujours point. Un panneau un peu plus grand qu’un judas se déplace, et une jeune femme apparaît.

Elle est jolie, du reste, avec sa physionomie grave un peu inquiète. Ses yeux sont noirs et brillants, ses cheveux partagés en lourds bandeaux auréolent de nuit un front douloureux que ravinent trois plis profonds. Elle est vêtue de gris, sobrement habillée, et elle attend, visiblement gênée, l’exposé du motif qui m’amène.

M. Deibler ?

— C’est ici.

— Je voudrais le voir.

— Impossible.

— Dites-lui que je viens de la part de l’abbé Valadier.