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Page:NRF 17.djvu/47

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HYMENEE ! 41


Scène XI

Jévakine (seul, s’adressant d’abord à Agâfia Tîkhonovna qui s’en va.)

Je vous en prie, mademoiselle, dites-moi la raison, la cause, le pourquoi ?.. Existerait-il en moi un défaut marqué ?.. La voilà partie… Fort étrange aventure ! Ce n’est pas moins de la dix-septième fois que cela m’arrive. Et presque toujours de la même façon ! Au début, il semble que ça marche, et, quand ça approche de la fin, pouf ! on me refuse… (Il arpente la Scène, rêveur.) Oui, c’était ma dix-septième fiancée. En somme, qu’est-ce qui l’a prise ?.. Ce n’est pas clair ; pas clair du tout ! Ça se comprendrait si j’étais mal fait. (Il se contemple.) Il me semble qu’on ne peut pas dire cela. Grâce à Dieu, la nature ne m’a pas disgracié. Incompréhensible ! Si je rentrais chez moi et y cherchais dans ma cassette ! J’ai de ces petites poésies auxquelles aucune femme ne saurait résister … En vérité, c’est incompréhensible ! Me voilà obligé de ratteler sens devant derrière. Dommage vraiment ! Dommage ! (Il sort.)


Scène XII

Podkolièssine. Kotchkariov

Kotchkariov. — Il ne nous a pas vus… As-tu remarqué quelle longue figure il fait !

Podkolièssine. — Se peut-il qu’on l’ait rebuté comme les autres.

Kotchkariov. — Bel et bien.

Podkolièssine, d’un air suffisant. — Ce doit être très humiliant d’être refusé.

Kotchkariov. — Je le pense.