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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/110

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LE DIABLE AU CORPS.





LA MARQUISE, rentrant.

À qui en avez-vous donc, Philippine ? Le feu est-il à l’hôtel ?

PHILIPPINE, rassurée et riant.

Pas tout-à-fait, Madame ; mais il était tout-à-l’heure dans la culotte de M. l’Abbé…

(Elle lui raconte l’indécence de celui-ci, et comment elle l’en a puni…)


La Marquise rentre dans son lit ; fulmine contre Boujaron, et dit qu’elle entend que la porte lui soit à jamais interdite. — Elle prend son chocolat, et, comme elle a de l’humeur, elle prétend qu’il a l’odeur de brûlé. — Elle se fait donner une cassette, dans laquelle elle enferme ses godemichés, sans les avoir montrés à Philippine. — Celle-ci fait, sur le compte de l’Abbé, des questions embarrassantes, auxquelles la Marquise répond mal : c’est au sujet de l’apparition subite de Boujaron dans l’appartement. Philippine n’y comprend rien : on ne lui avoue point qu’il a passé la nuit dans la garde-robe, ni le reste. — Philippine veut chanter les louanges de Bricon ; mais la Marquise, totalement réfroidie sur le compte d’un polisson qu’elle soupçonne de s’être presque moqué d’elle, interrompt ; se plaint que la matinée s’est passée elle ne sait comment. — Elle se leve, fait à la hâte une toilette du matin, et sonne pour qu’on fasse avancer sa voiture. — Elle ne prend avec elle qu’un laquais et Joujou. — Elle se

fait