Aller au contenu

Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LE DIABLE AU CORPS.


fait conduire chez Dupeville. Elle y paie tout de bon les soixante louis, que Dupeville la supplie en vain de rembourser en faveurs. — Le sentimentage de cet homme, mi-partie de galanterie-gauloise et de philosophie-dramatique à la mode[1], n’a rien de séduisant pour cette femme décidément cavaliere et libertine. — De chez Dupeville, elle se fait mener chez la Couplet : elle y achete plusieurs chiffons ; et lie d’autant plus volontiers la partie projettée avec le prince étranger, que la Couplet vante à l’excès les talens surprenans du jouvenceau, sa conformation peu commune, et son extrême libéralité. — De chez la Couplet, enfin, la Marquise se rabat au Palais-Royal ; elle y est fort courtisée par plusieurs de ses adorateurs en pied ou aspirans : l’un de ceux-ci est le Vicomte de Molengin, qu’elle retient, ainsi que la petite Comtesse de Motte-en-feu, pour les amener dîner chez elle. — À deux heures et demie, ils se rendent tous à l’hôtel, où se trouvent encore d’autres convives priés par le Marquis.


Fin de la premiere partie.
  1. Qu’on se souvienne toujours que ceci date d’une douzaine d’années.