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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/202

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LE DIABLE AU CORPS.


— Allons, aidons un peu, toutes trois, à le mettre bien en vigueur.

(Elles y procedent fort

gaiement, et l’âne est bientôt dans le plus bel état

possible.)
LA MARQUISE

Il faut pourtant convenir qu’on s’accoutumerait à cet objet.

LA COMTESSE.

Pour moi, je trouve les ânesses de bien bon goût.

LA MARQUISE, à la Comtesse.

Voilà le moment, où jamais… Comment te poster ? car cet honnête grison n’entend rien à de pareilles bonnes fortunes, et n’y mettra probablement pas grand chose du sien.

LA COMTESSE, empoignant le braquemart.

Cela du moins… — Laisse-moi faire.

(Elle met l’un contre l’autre deux tabourets, et veut se placer dessus, un coussin de l’ottomane sous la tête ; mais cette position ne la met point à portée d’être pénétrée par l’âne ; qui d’ailleurs bouge, recule, et ne se prête point.)

LA MARQUISE.

J’ai gagné.