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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/266

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LE DIABLE AU CORPS.


attraper ! Qui ne connaît ces Messieurs ! Si leur esprit peut être bon à quelque chose dans la société, du moins n’est-ce pas aux heures de la table qu’il faut le mettre à l’épreuve. — Les voilà partis. — Personne, ensuite, ne vient troubler votre solitude… M. le Tréfoncier, pourtant… Mais celui-ci n’est pas homme à vous avoir beaucoup fatiguée ?…

LA MARQUISE.

Oh ! je te jure bien qu’il est sorti sans m’avoir touché du bout du doigt.

PHILIPPINE.

Cela est très-possible. — Le soir vous donnez un souper sérieux. On ne joue point. À minuit tout le monde se retire. M. de Limefort n’est pas même excepté ! Vous couchez très-seule ! Je ne me rappelle pas d’avoir vu rien de pareil depuis que j’ai l’honneur d’être à vous.

LA MARQUISE, souriant.

Je me réforme, apparemment. —

(Moment de silence.)
PHILIPPINE.

… C’est un bien joli garçon, Madame, que ce M. Belamour, qui est entré hier à votre service ?

LA MARQUISE, d’un air indifférent.

Il n’est pas mal. Le Tréfoncier, son protec-