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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/279

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LE DIABLE AU CORPS.


point couché, pour dix louis, avec votre âne ; mais une personne que je supposais digne de foi me l’avoit assuré. J’avais saisi ce fait ridicule comme me donnant une arme contre une personne que je n’aimais plus. Puisqu’il est faux, j’ai eu tort de la mortifier à ce sujet-là : j’en demande pardon ; cependant si elle n’est point catin à baudet, je ne suis pas non plus une bardache, moi…

PHILIPPINE.

Que voulez-vous dire, s’il vous plaît ?

NICOLE, à la Marquise.

Oui, Madame : un jour que M. Boujaron, de puante mémoire, voulait faire des siennes avec elle… c’est-à-dire…

LA MARQUISE.

Je vous comprends, poursuivez.

NICOLE.

La chronique prétend que, livrant sans façons l’endroit naturel, elle s’excusa de ne pas mieux complaire à M. Boujaron, et lui dit : « Voyez si cela vous convient ; je ne suis pas une Nicole, moi. »

PHILIPPINE, élevant les mains.

Est-ce un songe ! Pouvez-vous bien…

(À la Marquise.)


Tenez, Madame, je vous jure sur