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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/339

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LE DIABLE AU CORPS.


fit d’abord quelqu’étalage de beaux sentimens ; s’engagea volontiers à payer le chirurgien, qui, pour donner plus d’importance à son traitement, trouva bon de me garder chez lui pendant quinze jours.

(Souriant.)


Bien lui en prit, ma foi !

LA MARQUISE, ayant vu ce
sourire dans la glace.

De quoi riez-vous donc ?

BELAMOUR.

J’aurai, tout-à-l’heure, l’honneur de vous le dire. — Mons Cornu, enfin, acheta pour moi du linge, un habit, par forme de dommages et intérêts ; appaisa sa vilaine femme comme il put, et parvint de la sorte à voir le tout terminé sans éclat. Quant à retourner chez lui, c’est ce qu’il n’osa pas même me proposer ; il y eût pris en effet une peine inutile.

LA MARQUISE.

Cette répugnance se conçoit aisément.

BELAMOUR.

J’avais plus d’un motif. D’une part, certain jeune officier fort aimable, aussi logé sous le même toit que nous, m’avait pris en affection dès le premier jour, et me pressait de le servir…

LA MARQUISE.

Quelque nouveau Gauthier, je gage ?