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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/359

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE.

J’aurai donc tort de tout côté.

BELAMOUR, à la Comtesse.

Par quel malheur, Madame (s’il m’est permis d’interroger) le plus beau jeune homme, le mieux constitué a-t-il pu périr…

LA COMTESSE

Pour avoir été des vôtres, Messieurs : voilà ce qu’il en coûte de donner dans certains travers… Je veux dire de le laisser appercevoir. — Mon frere,

(à la Marquise.)


beau comme un ange, pétillant d’esprit, bouillant de santé,

(à Belamour.)


pour pouvoir soutenir à Paris le genre de vie très-dispendieux qu’il y avait choisi, s’était mis, pendant quelque tems, à gruger des femmes sur le retour ; mais, comme ce métier fatigant l’ennuyait et le privait de meilleures fortunes, il trouva plus avantageux d’avoir des complaisances pour quelques hommes, et notamment pour ce vieil abbé commandataire si riche, si affiché… Là ! comment se nomme-t-il déja ? Tu le connais parfaitement.

BELAMOUR, un peu confus.

Je sais qui vous voulez dire mais ne nommons point les masques.