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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/383

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LE DIABLE AU CORPS.


avoir l’impolitesse de rejetter ce dont on lui fait part. — Cependant, de part et d’autre, l’ardeur du sang est appaisée : après cette chaude escarmouche, il ne reste aux combattans qu’un fond de mécontentement réciproque, qui fait que, toutes choses remises en ordre, ils seraient assez embarrassés de demeurer ensemble, si la Marquise ne les tirait pas d’affaire en reparaissant avec bruit, annoncé par la clôture simulée d’une porte, avant d’ouvrir celle par laquelle elle les rejoint.





LA COMTESSE, à son amie.

Enfin donc vous voilà ? Cette réponse a été bien longue !

LA MARQUISE.

Bien courte, voulez-vous dire ?

(Elle se remet
à sa toilette.)
LA COMTESSE.

Demandez au pauvre Belamour comme il s’est ennuyé !

LA MARQUISE.

Il ne répondra pas à cela y par exemple.

(Elle observe, dans son miroir Belamour, qui paraît un peu déconcerté. La Marquise, en passant par hasard la main dans la fente de ses juppons, a senti sa chemise humide. Pour s’assurer si c’est l’effet du superflu des ébats du matin, ou celui de l’arrivée de quelque chose que de