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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/384

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LE DIABLE AU CORPS.


légeres tranchées ont annoncé dès la veille, elle enjoint à Belamour de se retirer. Seule avec la Comtesse, elle s’éclaircit et trouve du sang.)

LA MARQUISE.

C’est tout de bon.

LA COMTESSE, avec humeur.

Peste de l’impromptu !

LA MARQUISE.

À la rigueur, j’irais bien encore à l’opéra. Je déteste pourtant d’être hors de chez moi les premiers jours de cette disgrace[1]. Mais ne voulant pas manquer à la parole que je t’ai donnée…

LA COMTESSE.

Eh, bon Dieu ! ce n’est pas l’opéra qui me tient au cœur : je n’y allais ce soir qu’à cause de toi ; oui, pour que tu ne m’échappasses point si je cessais de te garder à vue. Mais ce qui aurait suivi !

(Elle baise ses doigts.)


Ah ! pends-toi, ma chere, tu n’as pas le sens commun d’avoir cette saloperie-là précisément aujourd’hui.

LA MARQUISE.

De quoi s’agissait-il donc, enfin ?

LA COMTESSE.

Eh bien, puisqu’il faut vous le dire, Ma-

  1. Voyez le Début de la 5e. Partie.