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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/385

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LE DIABLE AU CORPS.


dame, la Couplet nous faisait souper ce soir, en façon de Filles, avec deux jeunes étrangers, Bienfaits (dit-elle) riches, bouillans de desirs, et qui ont demandé tout ce qu’il y a de plus libertin ; la… de ces femmes

(Elle sourit.)


comme nous serions en état d’en former, si notre sexe, doué de tant d’intelligence sur cet article, avait besoin pour cela d’aller à l’école…

LA MARQUISE, avec un peu d’ironie.

Et M.me Couplet nous avait fait la faveur de penser à nous !

LA COMTESSE.

Je tiens à grand honneur cette préférence, tandis que tant en coquines de profession qu’en amatrices (ou amateurs, pour parler plus correctement,) elle a sous la main les plus fortes, besogneuses de Paris.

LA MARQUISE.

J’avoue que je n’ai pas d’abord senti le beau côté de son projet.

LA COMTESSE, finement.

Je crois qu’elle a parlé aussi, mais à mots, couverts, de cinquante louis : cela ne vous regardait pas, vous qui, depuis que vous êtes veuve, regorgez d’or et ne travaillez plus que pour l’honneur ; mais moi, qui suis en tutelle, et ne réussis pas toujours a désenchanter les écus captifs de Mons Sourcillac, j’aurais fort