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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/394

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LE DIABLE AU CORPS.


un lutin, quand il veut ; et sa bizarrerie ordinaire m’amuse au possible.

LA MARQUISE, froidement.

Je le goûte assez.

                  — (D’où vient cette sécheresse, et l’air mécontent qu’elle a ? — C’est qu’il sera nécessairement parlé de Belamour ; des fredaines de la veille : et que tout cela devait être, du moins jusqu’à nouvel ordre, un secret pour la Comtesse. Maintenant elle va tout savoir.)

LE TRÉFONCIER, leur baisant la main.

Bonjour, déesses !

— (À la Marquise.)


Si c’est pour ne point me donner à dîner que vous me faisiez si vigoureusement rembarrer par votre Suisse, il faudra bien que j’aille me pourvoir ailleurs ; je suis cependant un peu comme Sancho-Pança, sujet à me fixer où je sens la marmite ; vous alliez vous mettre à table : par charité, faites-moi donner un couvert.

LA MARQUISE, riant.

Ne dirait-on pas qu’il a peur d’être renvoyé ! Je ne ferais pas un trait de cette noirceur à la Comtesse ; elle s’est extasiée de plaisir quand elle vous a vu.

LA COMTESSE.

Une bonne hypocrite de ma connaissance a mieux caché son jeu. —

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