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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/490

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LE DIABLE AU CORPS.


— Le pere en même-tems de rouler de vilains yeux en les élevant au plafond, et ses interlocuteurs de le bafouer à sa barbe.

Cependant Nicole et Belamour ne crurent pas devoir s’opposer tout-à-fait au zele qui faisait persister le cafard dans le dessein d’exercer, auprès de la malade, les fonctions d’un médecin de l’ame : celui du corps avait disparu. Qu’aurait-on dit, si la chere Dame, venant à mourir, comme elle y était condamnée, il eût été notoire qu’on l’aurait privée des occasions de se conformer à l’usage ! Mieux valait encore Hilarion, pauvre here sans conséquence, qu’un intrigant prestolet, nouveau curé, qui se prétendait en droit de scruter la conscience de la mourante : on lui opposait le Capucin ; c’était lui fermer la bouche et couper court à de fatigantes importunités.

Que le pere entrât, qu’il débitât des capucinades, lardées de pseaumes et d’Oremus, cela était fort égal. La Dame, heureuse, du moins à cet égard, était sans connaissance…

Certain soir enfin… (c’était le lendemain de la retraite du Docteur par qui l’arrêt de mort avait été prononcé) le Capucin, seul au chevet de la condamnée, prêtraillait à discrétion, croyant bien remplir, pour la derniere fois, des fonctions qu’aucun espoir amoureux ne pouvait plus lui rendre agréables… Quel incident ! Tandis qu’il procede à la recommandation de l’ame, la Mar-