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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/527

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LE DIABLE AU CORPS.


quelles prouesses… quelles bottes de longueur ! elles sont aussi fréquentes que les coups de marteau qui pleuvent sur une enclume entourée de quatre forgerons vigoureux… Quel déluge, quand on en est là !… « Si vous croyez qu’il n’y a qu’à violer le monde (dit-elle, après cette crise, à son Tarquin tondu) nous pourrons vous faire connaître gens en état de rabattre votre fanfaronnade »… (Pour le coup, il avait évacué…) « Voyons (continue-t-elle d’un ton presque ironique) vous en faut-il encore ? » — Pourquoi pas, Mademoiselle, (en justifiant comment il en fallait.) — À la bonne heure : il n’en sera ni plus ni moins. Le plus fort est fait… Mais… (en se mettant, avec toute la complaisance imaginable, l’inflexible boute-joie) songez que, si je daigne m’en mêler, vous ne chanterez pas long-tems sur cette gamme… — À peine sont-ils à la besogne… (ils trouvaient assez doux cette fois de la mener à petit train) que la sonnette de la Marquise se fait entendre… Sans paraître y faire attention, la soubrette presse un peu la mesure… (second bruit de sonnette)… Elle fait une mine d’humeur, et va plus vîte encore… Hilarion suit… (troisieme carillon.) « Eh, foutre ! dit-elle, en jouant des hanches à démancher le pere… à qui diable en a-t-elle !… C’est bien prendre son tems… Allons… vas drù ! drù ! Fous… fous donc… Tiens… tiens… je t’en donne assez, je crois ?…