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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/538

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LE DIABLE AU CORPS.


de Félix. Vous pensez bien que nous n’avons pas cru un mot de cette platte histoire, qu’en vrai Capucin, vous forgiez pour tâcher de n’être point moulu…

HILARION.

Je vous jure. Mademoiselle, que…

NICOLE, d’un ton imposant :

Taisez-vous, sot ; et laissez-moi vous parler. — Madame, avec qui j’ai vingt fois raisonné de son affreuse aventure, m’a toujours soutenu que, dans son délire d’alors, elle se croyait Odalique.

HILARION, sottement.

Odalique ! Qu’est-ce que c’est que cela ?

NICOLE.

L’une des femmes du grand Seigneur, du grand Turc.

HILARION, bêtement.

Ah ! — C’est donc pour cela qu’elle ne voulait pas se confesser ? car j’ai oui dire que chez le grand Turc on est… hérétique ?

NICOLE.

Butor ! — On est Mahométan.

    dès ce moment, et dans ce qui suivra, de faire prendre le change à son auditeur, afin de mieux servir sa maîtresse. (Note du Docteur.)