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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/539

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LE DIABLE AU CORPS.

HILARION, bêtement.

Ah !

NICOLE.

Madame donc, se croyait Sultane favorite. D’ailleurs, sentant fort bien, quoique sans connaissance, qu’elle était très-mal et près de rendre l’ame. Or : vous savez, ou ne savez pas, que selon la croyance de ce pays-là, les femmes ne sont point admises dans le paradis du Prophete ?

HILARION, bêtement.

Ah ! je n’en savais, mon Dieu, rien.

NICOLE, le contrefaisant.

Ah ! c’est que vous êtes un imbécille.

(Naturellement.)


Or, il semblait à Madame que… pour qu’il y eût en sa faveur une exception, Mahomet… le Prophete… le Christ des Turcs…

HILARION, surpris.

Bon !…

NICOLE, un doigt sur la bouche.

Chut… Mahomet (vous disais-je) apparaissant à ma maîtresse, et, dans un compliment divinement tourné, lui déclarait qu’il l’élevait au glorieux état de houri.