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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/57

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LE DIABLE AU CORPS.

PHILIPPINE.

Et… Madame se propose-t-elle de demander sa revanche ?

LA MARQUISE.

Non certes. — Pourquoi cette question ?

PHILIPPINE.

C’est que peut-être serait-il sage de ne pas se tenir pour battue : les armes sont journalieres… et…

(Elle baisse les yeux).


Si Madame répugnait absolument à s’exposer de nouveau, je lui suis assez dévouée pour m’offrir… si toutefois Madame m’en trouve digne ?

LA MARQUISE, l’embrassant.

Bravo, Philippine ! À ce noble courage je reconnais mon éleve, et je te prédis que tu te feras un honneur infini dans notre délicieuse confrairie.

PHILIPPINE.

Je ne sais pas encore au juste ce qu’il faudra pour cet effet ; mais il suffirait que Madame eut daigné répondre de moi, pour que je me crusse obligée à montrer le plus grand zele.

LA MARQUISE.

On n’exigera de toi rien de difficile. Je t’avais déchiffrée d’abord. Tu es née pour nos plaisirs. Tes bégueules de tantes, de chez