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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/595

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LE DIABLE AU CORPS.

NICOLE.

Oui !… c’est ainsi ! — Ah, foutre ! Nous verrons qui de nous deux demandera le premier grace… Tu en veux donc, l’ami ! — Tiens… on t’en donnera… là… là… vois-tu… là… là… là… fous… bon… courage… dru, dru, mon fils… ne crains pas de me fatiguer… vas… alonge… vas… toujours… Tu presses le tems !… eh bien :

(Elle le presse
davantage encore.)


Tiens… tiens… tiens… est-ce comme cela… que tu l’aimes !… Prends garde… tu as failli déconner… c’est cela !… Çà, broyons-en… ca…ma…rade… Ha !… ha !… fou… fou… ou… ou… outre !… En voilà… je crois… en… en… en… en voilà… a… a… ah !…

(Soufflant ce dernier sanglot jusqu’au fond de la poitrine de l’indomptable fouteur, elle lui fiche sa langue brûlante. Celle qui l’avait cherchée ferraille avec elle pendant l’indescriptible crise de leur jouissance. Ils ne parlent plus, ils sont foudroyés de plaisir.)

NICOLE, ressuscitant.

Mais, que je suis donc sotte ! J’ai de quoi faire du feu et n’ai pas encore imaginé d’allumer une bougie !

                  (Elle se précipite à bas du lit, court à son briquet et frappe la pierre.)

LA VOIX.

Hé cadédis, à quoi bon cela ! Pose l’amadoue sur les levres dé cé con céleste, il y aura

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1…