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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/657

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LE DIABLE AU CORPS.


vie. — Quand nous reprîmes connaissance, ils commençaient à craindre que nous n’eussions tout de bon rendu les derniers soupirs…

La Comtesse cessant de parler est assez étonnée de ce que la Marquise ne change rien à son attitude, qui est celle d’une personne profondément occupée, ou complétement distraite. — D’où vient cela ? — De ce que la Marquise ayant très-attentivement suivi les détails de tant de prouesses, a senti son tempérament s’allumer ; qu’elle a, sous la couverture, établi son doigt où vous savez, et qu’elle se clitorise à force. La Comtesse, qui se doute du cas, écarte brusquement la couverture et le met au grand jour. Mais la Marquise est trop en train pour qu’un peu de honte lui fasse interrompre son électrique opération. Elle la précipite au contraire, en tournant vers la petite amie une face riante. La Motte-en-feu, vivement excitée par cette agacerie, jette un bras autour du cou de la Marquise et lui met dans la bouche une langue brûlante. En même-tems elle se clitorise aussi de maniere à rattraper bientôt celle qui l’a devancée. Leurs bonds, leurs accens, leurs petits mots énergiques annoncent l’approche du sublime instant. — Dupeville paraît.





Dupeville voyant ces Dames ainsi grouppées, est frappé du plus agréable étonnement ; il s’arrête et éleve les mains au Ciel, en laissant échapper un profond soupir. C’est l’instant où la belle Marquise est tout-à-fait dans la crise du plaisir. — Après le dernier accent :

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