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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/661

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE, vivement.

Eh ! parle, parle donc enfin de quelque chose, verbiageur éternel.

DUPEVILLE.

Cette nuit, à travers les délices d’un songe extatique, j’ai retrouvé ma si long-tems absente humanité. Je vous avais, adorable Marquise ; il est vrai qu’en même-tems un mal cuisant m’a réveillé. Mais, ô félicité ! j’étais vraiment homme, je… je… en un mot…

LA COMTESSE.

Tu bandais ? Est-ce là ce que tu veux dire ?…

DUPEVILLE, l’embrassant.

Eh oui, charmante interprête…

LA COMTESSE, gaiement.

Holà. C’est de ce côté

(lui montrant la Marquise)


que doit se diriger votre galant transport. Voilà la Sainte à qui le miracle est dû…

DUPEVILLE, avec feu.

Miracle inespéré qui me rend à la vie !

LA COMTESSE.

Un vers ! C’est tout de bon, ma chere, il est inspiré ! — Après ?

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