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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/662

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LE DIABLE AU CORPS.

DUPEVILLE.

J’eusse douté du prodige si, bien éveillé et pendant plus d’une demi-heure, je n’en eusse eu la ravissante confirmation… C’est un supplice cependant, car…

(Il fait la grimace de quelqu’un
qui souffre beaucoup.)
LA MARQUISE.

Mais, quel galimathias nous faites-vous là, mon pauvre Dupeville ? Vous êtes châtré, mon ami ?

DUPEVILLE.

Ah ! par grace, permettez, qu’il m’en reste du moins une de bonne ; d’ailleurs le fort de mon désastre n’était pas là…

LA COMTESSE, à la Marquise.

On se donnerait au diable avant que d’avoir, par ses aveux, la solution claire de cette énigme. Sachons par nous-mêmes ce qu’il en est, ma fille ?

(À Dupeville.)

Çà, Monsieur, les voiles au vent : faisons vîte ?

DUPEVILLE, obéissant.

Je brûlais de recevoir cet ordre.

(Il est debout et produit un vit arqué vers la terre et dont le gland est défiguré. — Cet étrange objet tourné du côté gauche, attendu que (vu l’effet des cicatrices et