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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/665

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LE DIABLE AU CORPS.

DUPEVILLE.

Dans quel embarras vous plaisez-vous à me jeter ! Hélas ! peut-être à travers ce débat étrange, verrai-je s’évanouir le fragile moyen que j’ai de le terminer ! — Toutes deux célestes, toutes deux adorées…

LA COMTESSE, avec douceur.

Il me touche !… Çà, ma fille, c’est à toi qu’il l’avait demandé. Tu dois te prêter à l’épreuve.

LA MARQUISE.

À la bonne heure… mais… s’il me rate ?

DUPEVILLE, avec véhémence.

Ne craignez rien : ou je me perce à vos yeux.

LA COMTESSE.

Nigaud ! tant d’attraits et mon aide ne te donnent-ils pas de l’assurance !… Oui, Monsieur… mon aide, car je prétends me mêler de tout ceci. Or tenez-vous pour dit que s’il vous reste une seule étincelle de tempérament vous sortirez de votre engagement avec honneur.

LA MARQUISE.

On ne peut être plus claire…

(Elle se postait sur le dos… mais la Comtesse juge qu’en levrette cela ira mieux. Son conseil est suivi : la Marquise change d’attitude. Son amie se charge de nicher