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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/666

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LE DIABLE AU CORPS.


elle-même le courbe et difforme boute-joie, qui, en effet, pénetre.) — La Marquise gaiement :


Pas mal… Mais l’effet intérieur est vraiment plaisant.

DUPEVILLE, avec exaltation.

Ô sort ! reçois mes ferventes actions de grace.

LA COMTESSE.

Eh Monsieur, foutez et ne déclamez point.

(D’une main, tour-à-tour elle lui patine les génitoires, et lui chatouille l’orifice de l’œillet, tandis que, de l’autre main, elle excite à sa racine tout ce qui n’est point entré chez son amie. La résurrection de Dupeville est décidée et se consomme. Mais, au moment de finir, il a éprouvé une cruelle douleur occasionnée, chez lui, par l’obstacle que quelques carnosités intérieures apportent à l’émission du fluide prolifique. Au surplus le plaisir l’emporte enfin sur le mal. Dupeville, après avoir à peine prouvé qu’il est rentré dans tous ses droits naturels, tombe dans un complet anéantissement. C’est alors que son boute-joie ramolli fait une aussi ridicule que triste figure, dont les amies rient aux éclats. Sur ces entrefaites Philippine survient : à la vue du gisant et débraillé Dupeville, elle veut fuir ; mais la Comtesse la rattrape, l’amene vers le lit, prend un maintien tragique et lui dit d’un ton ampoulé :


Viens apprendre à mourir[1]

  1. Hémistiche d’Alzire.