Aller au contenu

Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/694

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
LE DIABLE AU CORPS.


pour que les criminels ne subissent point un supplice public.

LA MARQUISE.

En serez-vous le maître ?

LE COMTE.

On m’a promis de donner une telle forme à la procédure, que les malheureux pourront n’être condamnés qu’à finir leurs jours hors du Royaume. Bricon sera mis sur quelque vaisseau destiné pour les Indes : la barbare Miss ira faire manger à qui bon lui semblera, dans Londres, des croûtes aux champignons. — Mais chassons au loin d’affreux souvenirs. Je viens ici, vous ai-je déja dit, pour ressusciter, en partageant vos amusemens : vous ne m’entendrez plus sonner mot de mon horrible aventure. Aidez-moi, de grace, belles et réjouissantes amies, à me la faire totalement oublier.

LA MARQUISE.

Vous ne nous serez pas moins utile, quant aux consolations ; nous n’avons pas laissé, mon cher, que d’avoir aussi, comme vous savez, nos petites adversités.

LE COMTE.

À propos ! Je viens aussi pour cela. — Nous savons enfin ce que c’est que votre Rapignac. Mais dites-moi d’abord quel a été le sujet de sa querelle avec mon bien-aimé Belamour ?…