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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/725

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE.

Point de raillerie : viens, mon ame, que je te donne du plaisir.

LA COMTESSE, l’embrassant.

Soit. Mais, dans ce cas, fais ce qui peut m’être agréable.

                  (Elle tire de sa poche un godemiché d’une forme gigantesque).


Tiens. — Laisse-toi ceindre de ces attaches, et puis tu fourbiras ton amie à la faire expirer.

LA MARQUISE.

D’où te vient cette monstrueuse machine ? Quoi ! tu peux te résoudre à souffrir une véritable torture ! car, en effet, il y a là de quoi mourir.

LA COMTESSE, achevant d’attacher.

Ah, point de réflexion morale, et songe à contenter mon envie.

                  (La Marquise ne peut s’empêcher de rire quand elle se voit décorée de cet énorme outil qui l’est lui-même de deux ampoules grosses comme des œufs et couvertes de poil. Cette mascarade donne, en effet, la plus étrange mine à ses pays-bas.)

LA COMTESSE.

De quoi ris-tu. Apprends que ce respectable joujou fut fabriqué d’après les proportions

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