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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/740

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE.

Nous le connaissons… comme cela.

LE COMTE.

Mélomane outré ? et, disait-on, le plus mauvais bandeur du Royaume ?

LA COMTESSE.

Nous en savons quelque chose.

(Haussant les
épaules.)


Et vous qualifiez cela d’homme aimable !

LA MARQUISE.

Au surplus qu’a-t-il fait ?

LE COMTE.

Il est mort.

LA MARQUISE.

Mort !

LA COMTESSE, souriant.

Il est mort en entier ?

LE COMTE.

Voici son histoire. Cet équivoque personnage, ennuyé de ne pouvoir employer agréablement l’un des plus distingués boute-joyes que la Nature eut jamais fabriqués, avait mis sa confiance dans un Docteur Italien, fieffé charlatan, dit-on, mais qui, d’abord, avait si bien ressuscité le Vicomte, que celui-ci se flattait tout

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