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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/106

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tu pourras me dire ce soir, après avoir vu madame des Bruyères dans la loge de la duchesse ; ton œil exercé aura bientôt distingué la coquetterie de l’émotion.

— Je ne doute pas de sa faiblesse pour toi, et si elle doit en avoir une, elle ne saurait la mieux placer.

— Voilà ce que tu lui aurais dit sans ta ridicule susceptibilité, et ce qui aurait bien avancé mes affaires.

— Ah ! c’eût été jouer un rôle par trop étrange ; je veux bien lui paraître désagréable, mais ridicule, non.

— Eh bien, continue à ne pas lui adresser la parole, puisque cela t’amuse ; mais observe-la pour me dire franchement ce que je puis attendre d’elle.

— La froideur de nos rapports l’engagera à se contraindre devant moi ; n’importe, je te promets de la regarder t’adorer avec toute l’attention dont je suis capable.