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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/107

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XII


Adalbert tint parole, et c’est par suite de cette inspection et trompé par les marques de bienveillance dont Clotilde pensait devoir récompenser une action charitable, que M. de Bois-Verdun supposa Sosthène plus heureux qu’il ne l’était réellement. Tout autre à sa place aurait dissimulé le résultat de ses observations ; mais Adalbert s’imaginant qu’il était de sa loyauté d’en convenir, et qu’un esprit fort conjugal devait se mettre au-dessus de ces petites misères, n’hésita pas à mettre le comble au bonheur de son ami en lui disant qu’il le croyait vivement préféré par sa belle. Seulement une ironie amère, sur un succès si vite obtenu, prouvait le désir d’en diminuer tellement la valeur aux yeux de Sosthène qu’il en deviendrait peut-être dédaigneux.

Il n’en fut pas ainsi ; confiant dans ce qu’il ap-