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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/121

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droit d’exiger ; mais une Italienne passionnée ne comprend rien à ces charmantes hypocrisies qui ajoutent tant de charmes à l’amour, décidée à ne vivre que pour celui qu’elle aime, ou à le poignarder s’il la trahit ; peu lui importe ce qu’on dit de son bonheur ou de son désespoir.

En expliquant ainsi le soin que mettait Clotilde à diminuer ses relations avec la princesse Ercolante, Sosthène était loin d’en deviner la véritable cause.



XIV


Fidèle à son projet de ne plus s’exposer aux railleries d’Adalbert, le marquis évitait toute espèce de confidence, sans discontinuer son servage auprès de madame des Bruyères ; il s’était déjà passé plus de quinze jours dans ce silence, lorsque M. de Bois-Verdun lui dit un soir en revenant de chez la duchesse :