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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/243

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sait aux dieux des libations de lait ; Numa défendit d’arroser de vin la cendre des morts, et pour obtenir la victoire dans une occasion importante, un général romain promit au maître des dieux, de verser sur ses autels quelques gouttes de ce vin qui coule à grands flots autour de nous[1] ; honorons le temps passé et jouissons du temps présent.

Jamais citation ne vint plus à propos ; aussi fût-elle vivement applaudie.

En ce moment, l’architriclin, suivi de plusieurs esclaves, vint avertir les convives que le théâtre était prêt à les recevoir. Dans ce haut fonctionnaire, Adalbert reconnut Ricardo et lut dans son regard qu’il avait quelque chose à lui apprendre, mais il fallait laisser terminer la fête.

Le plus petit et le mieux conservé des deux théâtres de Pompéi, l’Odéon, avait été choisi pour cette représentation, qui consistait en un acte de l’opéra des Horaces et le ballet des Sabines. La maison des danseuses, qui a gardé son air de fête par la variété, la grâce et la volupté de ses figures, ne laisse aucun doute sur l’existence des ballets dans cette époque.

L’aspect de ces gradins entièrement couverts de

  1. Pline, liv. x, chap. xii.