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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/244

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Romains et de Romaines, faisait une grande illusion ; l’on aurait voulu qu’un de ces anciens, si parfaitement représentés, s’évoquât tout à coup pour juger de la ressemblance.

Pendant le trajet qu’il fallut faire pour aller de la maison de Salluste au second théâtre, les mécontents murmurèrent, ils ne furent pas écoutés ; leur dépit s’en accrut.

— Vous ne pouvez plus feindre de l’ignorer, dit Sosthène à Clotilde en lui montrant Édouard, cet homme-là vous aime à en perdre la raison, et comme tout le monde le voit, excepté vous, on croira bien vite que cet amour vous plaît, et vous en subirez toutes les conséquences.

— Par grâce, répondait-elle, attendez avant de porter un jugement dont vous aurez à vous repentir, et surtout ne répandez pas un semblable bruit, qui me placerait dans une position très-pénible.

— Quoi ? parce qu’il faudrait l’éloigner de vous ? le grand mal !

— Pas un mot de plus à ce sujet, je vous conjure, reprit Clotilde ; ce n’est pas le moment d’en parler.

— Mais quand on n’a qu’une idée, de quoi voulez-vous qu’on parle ?