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Page:Nichault - Le Moqueur amoureux.djvu/176

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monie du mariage, et que pour être plus sûr de l’avoir pour témoin, il avait conjuré M. de Varèze de passer chez le duc pour le déterminer à venir inscrire son beau nom et son titre d’ambassadeur parmi ceux des témoins qui devaient honorer l’acte de mariage de sa fille.

— Albéric n’était pas fort tenté de rendre ce service à M. Ribet. Mais il s’est déterminé, ensuite en disant : « Nous obtenons trop de sa vanité aujourd’hui, pour lui refuser quelque chose. »

Comme Maurice achevait ces mots qui venaient de rendre une douce sécurité à Mathilde, on vit partir le carrosse des mariés, et tous se disposèrent à les suivre ; la duchesse de Lisieux et madame de Méran proposèrent à Maurice de monter dans le leur, certaines de son empressement à accepter. Lorsqu’ils arrivèrent à l’église, ils trouvèrent Albéric au milieu des mendiants, des curieux qui encombraient la porte ; il venait offrir la main à madame de Lisieux, mais dans sa surprise de voir Maurice descendre de sa voiture, il se retira pour les laisser passer tous deux, et ne pensa pas même à défendre la vicomtesse de la foule qui l’entourait.

Parvenus dans la sacristie où l’on recommençait à écrire fort inutilement tout ce qui avait été constaté la veille à la mairie, un desservant vint demander auxquelles de ces dames il devait remettre les bourses des quêteuses. M. Ribet lui désigna madame de Lisieux et