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Page:Nichault - Scenes du jeune age V2.pdf/205

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cuisinière sans faire tort à son devoir quotidien. Et voilà la pauvre petite qui se lève avant le jour, et qui brave le froid de la mansarde pour coudre à la lueur d’une mauvaise lampe, jusqu’à ce qu’elle ait gagné les trois francs qui lui manquent pour la restitution qu’elle médite.

Malgré le froid, la fatigue, la privation de sommeil, qui est la souffrance la plus insupportable à son âge, Albertine éprouve déjà le bienfait de sa résolution vertueuse. Elle respire plus librement, elle marche la tête haute et mange son frugal repas