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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/120

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Le typhus qu’il transmet ne pouvait, avant l’intervention de l’expérimentateur, passer au cobaye sur lequel nous conservons le virus exanthématique et sur lequel le pou ne saurait se nourrir.

Il nous paraît superflu de multiplier les exemples. La pathologie infectieuse expérimentale repose sur la reproduction des maladies virulentes chez les animaux de laboratoire. Trouver un animal de laboratoire sensible à un virus humain nouveau est la condition indispensable de tout progrès puisque, sauf exceptions très limitées, nous ne pouvons expérimenter sur l’homme.

Nous innovons donc sans cesse en étendant le domaine des maladies à des espèces qui, dans la nature, ne les contractent pas.

ADAPTATION D’UN AGENT PATHOGÈNE À UN INVERTÉBRÉ QUI NE LE TRANSMET PAS DANS LA NATURE

Certaines maladies infectieuses, nous le savons, ne peuvent être transmises dans la nature que par l’intermédiaire d’invertébrés particuliers : sans anophèle, pas de paludisme ; sans pou, pas de typhus ; sans puces, pas de peste. Le lien, entre ces insectes et les virus qu’ils inoculent, est si