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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/160

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pagnes, les lapins récemment introduits. Pasteur eut l’idée d’employer, pour la destruction de ces rongeurs, le microbe du choléra des poules, dont ses travaux avaient montré le pouvoir pathogène presque foudroyant pour le lapin. Un premier essai, pratiqué en Champagne, donna des résultats très nets. À la suite, Adrien Loir partit pour l’Australie ; mais diverses interventions, en particulier celles de sociétés protectrices des animaux, empêchèrent l’application de la méthode. L’Australie emploie des équipes de chasseurs, tout un armement de guerre et un fort budget pour la destruction de ses lapins.

Il n’est pas dit, d’ailleurs, que le procédé aurait eu, en pratique, l’action que Pasteur en attendait. Ce qui est advenu de l’application de procédés analogues rend sceptique. En tout cas, la méthode avait un inconvénient considérable, celui de communiquer la maladie, non seulement aux lapins, mais encore aux oiseaux de basse-cour qui y sont tout aussi sensibles. La première condition à remplir pour un virus destructif est de n’agir que sur l’espèce contre laquelle on l’emploie.

Loeffler et, à sa suite, Danysz ont préconisé, pour la destruction des souris, rats, campagnols et autres rongeurs sauvages, animaux dont les