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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/161

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dégâts sont extrêmes, l’emploi des cultures d’un microbe particulier, isolé d’une épidémie de campagnols. Ce virus, dont l’activité est expérimentalement exaltée avant sa distribution, a donné, en pratique, des résultats très variables. D’ordinaire excellent pour la destruction des campagnols, souvent des souris, il se montre moins efficace contre les rats et il est sans action sur les rongeurs sauvages, tels que les gerbilles, mérions et gerboises. Même vis-à-vis des campagnols et des souris, il faut, pour réussir l’épidémie, un ensemble de conditions favorables ; si l’une manque, on ne réussit pas et, dans tous les cas, tôt ou tard, l’épidémie s’arrête d’elle-même. En outre, toute épidémie est suivie d’un renforcement de la résistance des sujets qui ont guéri ; il en résulte donc qu’une seconde application du même virus au même lieu ne saurait détruire que les animaux nés depuis la dernière épidémie, et peut-être pas à coup sûr ; car, si le virus a continué de se propager dans l’espèce, il s’est atténué et a réalisé des vaccinations par passages. Il faut ajouter que le virus de Loeffler n’est pas inoffensif pour l’homme ; il appartient en effet au groupe des bactéries auxquelles sont dues les fièvres paratyphoïdes.

On ne fait pas ce que l’on veut, en matière de