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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/189

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Ces divers produits préventifs ne confèrent pas des immunités pareilles.

Les vaccins vivants se comportent, au point de vue de l’immunisation, de la même manière que les maladies qu’ils préviennent. Il faut un certain temps, une dizaine de jours au moins, pour que le sujet qu’on vient d’inoculer se trouve vacciné ; par contre, l’immunité, une fois établie, est de longue durée.

Les microbes morts ou produits microbiens donnent une immunité qui demande aussi quelque temps avant d’être acquise ; sa durée ne saurait dépasser quelques années, parfois quelques mois.

Les sérums confèrent une immunité immédiate, mais qui ne dure que quelques jours ou quelques semaines.

Les mélanges de virus et de sérum donnent des immunités un peu plus rapides que celles des sérums seuls et plus durables.

Ces divers procédés ont tous leurs applications particulières. Pour la prévention d’une même maladie, il peut arriver que le médecin dispose de plusieurs méthodes. Il choisit, parmi elles, suivant les circonstances. On inocule, par exemple, le sérum antidiphtérique à un enfant exposé à la contagion parce que ce sérum lui conférera une