Aller au contenu

Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

immunité immédiate ; on lui préférera l’anatoxine, si l’on agit en dehors du milieu contagieux, l’immunité, conférée par l’anatoxine, étant de longue durée, tandis que celle qui suit l’inoculation du sérum est des plus brèves.

Protection par moyens mécaniques

On peut se protéger contre un malade atteint d’une affection contagieuse, quel que soit le mode de la contagion, en l’isolant ou bien en soustrayant de son contact ses semblables indemnes. Lorsqu’il s’agit d’une maladie récemment importée qui n’a frappé qu’un ou quelques sujets, cette mesure, strictement appliquée, peut amener, à elle seule, l’arrêt, la disparition de l’épidémie.

Le port de vêtements, les soins ordinaires de la propreté, l’habitude de se laver les mains après tous les contacts suspects protège souvent l’homme, sans qu’il s’en doute, des dangers d’une contamination. En cas d’épidémie, la sévère application de ces mesures sauve bien des gens.

On a vu, dans ces derniers temps, reparaître l’emploi du masque dont nos ancêtres, ignorants du mode ordinaire de transmission, faisaient usage pour se défendre de la peste. C’est un procédé