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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/206

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Cet immense progrès, l’homme le connaîtra quand il l’aura mérité. Le mériterons-nous jamais ?

Nous venons de voir, par quatre exemples, choisis parmi des maladies spéciales à notre espèce, condition particulièrement favorable, et vis-à-vis desquelles nous sommes déjà suffisamment armés pour protéger avec succès des individus, des collectivités, des nations même, que l’œuvre de suppression de quelques maladies infectieuses au moins peut être considérée comme chose possible ; ce qui ne veut pas dire que l’homme y parviendra jamais. On pourrait espérer un même résultat de maladies spéciales à une espèce animale domestique, à condition que leurs germes ne soient pas capables de se reproduire, de survivre longtemps dans le monde extérieur. La vie des animaux ne nous étant pas sacrée, l’abatage des malades d’un foyer peut rendre de grands services. Il faudrait, encore pour assurer l’efficacité des méthodes, une entente universelle.

Quand la maladie frappe deux espèces animales ou plusieurs, surtout lorsque l’une est sauvage, la disparition du mal peut bien difficilement suivre les efforts des hommes. Pourtant, dans certains de ces cas encore, l’œuvre ne paraît pas formelle-