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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/209

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rage plus aisée. La meilleure méthode, pour nous en protéger, la faire disparaître, est l’abatage impitoyable, cruel, mais nécessaire de tous les animaux mordeurs et de tous ceux qu’ils ont mordus ou approchés.

En résumé, nous voyons que, si l’intelligence de l’homme a mis à sa disposition des moyens qui lui permettraient, par leur universelle application, de supprimer dans un délai plus ou moins long certaines maladies infectieuses, ce sont des raisons purement humaines qui l’empêchent et l’empêcheront peut-être toujours d’arriver à ce résultat. Pour la plupart des maladies infectieuses, l’œuvre semble dépasser actuellement nos moyens et nos efforts.

LES LIMITES DE L’EFFORT HUMAIN

Les difficultés matérielles ou sociales qui s’opposent aux efforts des hommes pour l’extinction des maladies infectieuses ne doivent pas diminuer, à nos yeux, la valeur des progrès déjà réalisés et leur importance pratique. Dans bien peu de sciences, les acquisitions récentes ont apporté d’aussi nombreux et d’aussi rapides bienfaits qu’en médecine. Certes, l’œuvre à entreprendre