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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/214

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établi que, parallèlement, cette virulence a diminué pour l’homme. On peut craindre qu’un jour ses propriétés vaccinantes se trouvent réduites de ce fait au point que les résultats du traitement préventif de la rage s’en ressentent. Déjà certains Instituts Pasteur, pour éviter cet inconvénient possible, ont substitué à la souche, isolée par Pasteur en 1886, des souches d’isolement plus récent. Tous les Instituts antirabiques appliquent un traitement plus énergique que celui de Pasteur et qui, du temps de Pasteur, eût peut-être été dangereux.

Nous avons dit la transformation qu’un seul passage par lapin fait subir au virus de la vaccine et qui se traduit par la production de pustules hémorrhagiques et la tendance à la localisation sur l’encéphale. Ces passages par lapin, employés dans la plupart des Instituts antivarioliques pour purifier le vaccin de génisse, ont donc constitué une erreur biologique et devront être proscrits à l’avenir.

La leçon générale à retenir de tels faits aurait pu être prévue. Comme tous les êtres vivants, comme les microbes pathogènes naturels desquels ils procèdent, les microbes des vaccins sont sujets à des modifications de virulence. Nous ne devons