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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/40

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truosités auxquels la nécessité l’oblige. Il n’est pas d’essais qu’elle ne tente, des plus simples aux plus osés. Si rarement qu’elle y réussisse (car elle échoue piteusement le plus souvent, n’ayant pour conseiller que le hasard et pour associé que le temps), elle y réussit parfois, et la forme qui survit sauve l’avenir.

La matière vivante est donc infiniment malléable, ses transformations, ses figures, sans nombre. Nous verrons plus loin qu’une autre propriété de la vie est, même en ses écarts, la tendance au retour en arrière, plus justement la tendance à l’équilibre. Pour le moment, ne retenons de ce qui vient d’être dit que cette tendance invétérée, multiple à la différenciation.

La maladie infectieuse, phénomène biologique, porte les caractères de ces phénomènes. Elle tend à la fois à se perpétuer et, pour assurer cette perpétuité, à se modifier suivant les circonstances. Une maladie infectieuse change, évolue sans cesse.

NÉCESSITÉ D’ABORDER L’ÉTUDE DES MALADIES INFECTIEUSES AVEC UN ESPRIT BIOLOGIQUE

La maladie se présente donc à nous de tout autre façon qu’un pur phénomène mécanique,