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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/60

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cité, ne saurait être un bacille diphtérique. Si l’on envisage tel autre des éléments de la mosaïque d’antigènes, cet élément peut manquer aux individus les plus virulents et les plus toxiques. La qualification d’une espèce, son groupement sont donc affaire de point de vue. Il n’y a pas de caractéristique d’une espèce, parce qu’il n’y a parmi les microbes, comme parmi les autres êtres vivants, que des individus plus ou moins voisins, des groupes et non des espèces.

Causées par des agents pathogènes non identiques, les maladies infectieuses ne sont donc pas plus strictement spécifiques que ces germes. Ce qui est spécifique en elles, c’est la production des anticorps par lesquels l’organisme répond à l’attaque de chacun des antigènes. Anticorps et antigènes sont les seuls éléments doués de spécificité. En pratique, devant la complexité des phénomènes, le plus sage est de considérer pourtant, avec Pasteur, que microbes pathogènes et maladies infectieuses sont spécifiques.

LA MALADIE CHEZ L’INDIVIDU

Après bien des pages, nous entrons dans la substance de notre sujet. Ces longues pages étaient