Aller au contenu

Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VIE DE LA MALADIE INDIVIDUELLE
LES MODES DE DÉFENSE DE L’ORGANISME

Nous ne tracerons pas ici le tableau de l’évolution de la maladie infectieuse chez l’individu qui en souffre. On devine que cette évolution est différente suivant qu’il s’agit d’une maladie ou d’une autre. Il y a sensiblement autant de tableaux qu’il y a de maladies particulières. La même maladie peut, en outre, présenter des formes de gravité variée : sévère, moyenne, bénigne et d’évolution plus ou moins rapide : foudroyante, aiguë, subaiguë, prolongée, chronique.

Ce que nous avons dit des façons multiples dont les différents microbes se comportent montre que, pour une même infection (infection par un même microbe), les modes de réaction de l’organisme, donc la physionomie des maladies peuvent être tout à fait variables. Qu’on réfléchisse aux localisations possibles si diverses, si nombreuses du microbe de la tuberculose, de celui de la syphilis. Une bactérie d’apparence banale, le streptocoque peut produire des suppurations, des angines, des conjonctivites, des inflammations du poumon, des pleurésies, méningites, néphrites ; il est un des agents les plus fréquents de l’infection puerpérale,