Aller au contenu

Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tableau sans fin, des nombreux facteurs susceptibles de modifier l’évolution de la maladie individuelle : une moindre résistance du sujet due aux conditions défavorables du moment (froid, maladies associées) soit à un état physiologique ou pathologique antérieur (misère, famine, dépression nerveuse, maladies chroniques débilitantes, diabète), ou bien une résistance accrue, au contraire, telle qu’a pu la produire une atteinte antérieure du même mal, une vaccination incomplète ; sans compter l’action du traitement lequel, entre des mains inexpertes, peut être pis que le mal.

Ce serait le lieu de parler des moyens de défense de l’organisme. Il nous paraît difficile de le faire avec quelque détail, sans allonger démesurément cet essai dont le but est, avant tout, d’exposer quelles idées on peut se faire sur l’origine des maladies infectieuses, leur vie à travers les siècles et la façon dont elles peuvent disparaître. Des précisions, en ce qui concerne le mécanisme intime de la défense de notre organisme, de celle des animaux n’apporterait à ces questions à peu près aucun bénéfice. Il en compliquerait l’exposé et ajouterait, au peu de solidité des conceptions sur ces points, la fragilité plus grande encore de nos opinions sur le mécanisme de la défense.