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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/77

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contact de toutes les cellules de l’organisme comme dans le cas d’une pullulation extrême (septicémie), ou bien au contact de cellules sensibles comme cela se voit par exemple dans la rage où le virus invisible cultive dans les cellules nerveuses.

À l’opposé de la mort rapide, un autre mode de terminaison est (au moins en apparence) la guérison précoce, totale, définitive. Les lésions, causées par l’agent pathogène et ses poisons, se réparent et l’individu se trouve, après quelques jours ou quelques semaines, dans le même état qu’avant d’avoir subi l’atteinte du mal.

Une terminaison si heureuse est évidemment concevable ; pratiquement on la rencontre souvent, très souvent même. Il n’est pas certain que la maladie la plus bénigne ne laisse pas quelque lésion, si faible soit-elle, à sa suite. Bien des auteurs considèrent la vieillesse, telle qu’elle se présente d’ordinaire, non comme un aboutissement physiologique normal de l’existence, mais comme le résultat des lésions additionnées, graves ou minimes, qu’ont causées successivement aux êtres les accidents de la vie, surtout les plus fréquents, les maladies infectieuses.

Il y a de la vérité dans les deux opinions. Si même la vieillesse physiologique et la mort nous