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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/78

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apparaissent comme fatales, fatale tout autant est l’usure des organes sous les attaques répétées des agents pathogènes. Nul ne peut se vanter de leur échapper. Certaines maladies de l’enfance (rougeole, coqueluche) n’épargnent sans doute personne. Éviter le plus possible la maladie est donc la meilleure garantie de prolongation de l’existence. Pour nous garder de toute discussion oiseuse, appelons guérison ce que le vulgaire appelle ainsi, la guérison apparente.

Entre la mort au cours de la maladie et la guérison complète, succédant à son atteinte, il est toutes sortes d’autres terminaisons possibles.

La mort peut être reculée, survenir en fin de mal, dans la convalescence, ou, plus tard, du fait d’une lésion, causée à la période aiguë, mais qui ne devient fatale qu’ensuite, parfois à longue échéance.

Certaines maladies procèdent par étapes. L’entrée en scène de l’agent pathogène se fait de façon évidente (fièvre, symptômes nerveux) ou bien simplement visible (lésions de la peau, des muqueuses, tumeurs, abcès), puis cet agent va se localiser dans un organe particulier ou dans certains organes. Nous avons vu que cette façon