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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/96

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que des sujets, rendus résistants par l’atteinte récente du mal ou par une atteinte ancienne, et seulement de rares individus sensibles, elle ne saisit pas aisément l’occasion de frapper ces rescapés dispersés ; elle les épargne donc faute de logique, disparaît sur place ou bien envahit les agglomérations voisines. Et, pendant un certain temps, la population touchée, tout au moins ses membres une première fois frappés, se trouvent à l’abri d’une nouvelle atteinte.

Les mêmes causes qui ont fait le début de l’épidémie créent les conditions favorables à son retour. Souvent aussi, dans les intervalles des poussées épidémiques, la maladie se conserve dans le foyer même, pour peu qu’il ait quelque étendue, sur les sujets épargnés et grâce aux importations et aux naissances qui augmentent le nombre des êtres sensibles.

Certaines maladies épidémiques frappent plus gravement les enfants ; certaines même paraissent être spéciales à l’enfance. La raison en est, d’ordinaire, que l’enfant, n’en ayant pas été atteint, leur est sensible ou plus sensible, tandis que l’adulte qui les a subies dans le jeune âge y est devenu, de ce fait, ou plus résistant ou insensible.

Vis-à-vis d’un nombre tout aussi grand de mala-