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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/97

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dies, graves chez les adultes, l’enfant offre au contraire une grande résistance. Celle-ci peut s’expliquer, dans certains cas, par une vaccination due à une atteinte antérieure de la mère ; mais cette immunité héréditaire, n’a sans doute qu’une très faible durée. On conçoit que les organes neufs de l’enfant le protègent mieux des agents pathogènes et de leurs poisons que les organes fatigués de l’adulte, usés du vieillard.

Quoi qu’il en soit, par sa qualité de sujet neuf, sensible, par sa meilleure résistance qui peut faire passer inaperçue une atteinte bénigne, l’enfant joue un rôle important dans la conservation des virus et dans le développement des épidémies.

Ce rôle, celui que jouent les sujets neufs, si valables qu’ils soient tous deux, ne sauraient expliquer à eux seuls la conservation des maladies infectieuses et la genèse de leurs poussées épidémiques ? La part des infections inapparentes nous paraît plus grande, sans doute prédominante.

Laissons de côté le cas où un animal d’espèce éloignée se trouve être sensible sous forme inapparente à la maladie qui sévit sous forme évidente et épidémique dans une autre espèce. Le cas est encore hypothétique, pour probable et plein d’enseignement qu’il nous apparaisse. Nous y revien-